Maitre Novion, voilà plus de quatre ans, maintenant que vous assurez la défense de Christophe Ellul.
Voilà plus de quatre ans que vous reprenez des arguments semblant issus des réseaux sociaux.
Suite aux réquisitions du procureur contre votre tri, vous avez répondu à la journaliste de l’union concernant cette affaire.
Et une phrase choque. Énormément.
Vous dites : « mon client est là pour payer le prix du sang. »
Le prix du sang ?
N’avez-vous pas conscience de ce qu’il s’est passé depuis quatre ans ?
Par ces mots, vous laissez entendre qu’un non-lieu était la seule issue acceptable.
Peut-être pour votre client…
Et ce non-lieu aurait pu l’être… Si votre client avait dit la vérité en novembre 2019…
Cela commençait par ne pas effacer ce sms compromettant envoyé par Christophe Ellul à Elisa Pilarski à 13h45 ce samedi 16 novembre 2019, alors qu’il venait de quitter son travail suite à l’appel de sa compagne promenant seule Curtis.
« Je le fait piquer » (sic)
Un SMS au sujet duquel vous ne vous êtes jamais exprimé; élément sans doute trop encombrant pour votre client.
« Je ne me souviens pas. Il fallait me le demander avant. C’était pour taquiner Elisa, je lui disais souvent ça. »
Voilà les explications floues offertes par votre client…
Au lieu de répondre à cela, vous préférez réinterpréter les conclusions des légistes qui n’ont pourtant , contrairement à vos propos, jamais exclu qu’un seul chien soit à l’origine de la mort d’Elisa.
Vous préférez sous-entendre que les experts n’ont pas communiqué avec les légistes; ce qui est également faux.
Vous préférez relancer la thèse de la disparition/nettoyage/falsification de chiens de chasse, en disant qu’ils sont partis « promptement » de la forêt. Tout en oubliant le rapport d’expertise concernant le déroulement de cette chasse, et le bornage téléphonique des responsables de chiens.
Vous agitez le chiffon rouge de l’ADN canin inconnu, que vous savez pourtant sans rapport avec les chiens du Rallye La Passion.
Un chien inconnu qui ne peut être l’agresseur d’Elisa pour la bonne raison qu’il n’est présent que sur le bas du manteau rouge d’Elisa ainsi sur son col et sur son écharpe, évoquant un chien vivant avec Elisa, comme le chien de son oncle.
Si ce chien inconnu avait attaqué Elisa, son ADN aurait été présent sur la manche déchirée du manteau rouge, ou sur les vêtements déchirés et tâchés de sang. Ou sur le scalp.
Et pourtant vous savez.
Vous savez qu’un seul chien a laissé son ADN sur la manche déchirée du manteau rouge, ET sur les vêtements déchirés et tâchés de sang , ET sur le scalp.
Un seul.
Curtis , le chien de votre client , Christophe Ellul.
Vous ne pouvez pas ignorer les conséquences de l’attitude de votre client depuis la mort d’Elisa Pilarski :
le coût de l’information judiciaire
Le harcèlement et/ou les menaces de mort contre :
⁃ Albane, responsable du refuge de Beauvais, « coupable » d’avoir laissé entrer des caméras
⁃ Claire, la bénévole, « coupable » d’avoir donné de son temps à Curtis et de s’être fait sévèrement mordre par ce chien
⁃ Joris Loeff , éducateur comportementaliste, « coupable » d’avoir donné son avis sur le comportement de Curtis à la gendarmerie , quand il a mordu Christophe Ellul au bras et à la jambe
⁃ Jean-Charles Metras, « coupable » d’avoir accepté une invitation à une fête de Saint Hubert
⁃ Alexandre Guivarch, « coupable » d’avoir une gastro entérite, accusé d’avoir fait disparaître des chiens et d’avoir vu le corps d’Elisa
⁃ Sebastien Van Den Berghe, « coupable » d’avoir amené ses chiens en forêt de Retz
⁃ Christian Diaz , « coupable » d’avoir expertisé Curtis
⁃ Caty Richard, et Guillaume Demarcq, « coupables » d’avoir fait leur travail
L’impossible deuil de Nathalie Pilarski et de Vincent Labastarde
Le souhait d’Elisa Pilarski , sa crémation, retardée de plusieurs années
Oui, c’est Christophe Ellul qui a découvert le corps d’Elisa Pilarski, montée à Saint-Pierre Aigle à la demande de son compagnon, trop déprimé pour s’occuper de ses chiens, selon les propos tenus par Elisa à une amie.
Personne ne peut lui retirer ces images d’horreur. Et personne ne sait ce qui a pu se passer dans sa tête à ce moment-là, ce qu’il a ressenti ou non.
Mais, non, Maître Novion, les réquisitions du procureur, ce n’est pas « le prix du sang ».
C’est le prix du mensonge.
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